Va ! ♥

Le plaisir des langues anciennes ressort aussi à travers des petites truculences qui y sont rattachées.
 

Cette anecdote classique est rapportée par Alexandre Dumas dans le chapitre 74, Le caveau de la famille Villefort, du Comte de Monte-Cristo.

Un pari fut lancé entre Voltaire et Piron : il s'agissait d'élaborer la phrase la plus courte qu'il fût.
À la phrase, d'ailleurs très courte, eo rus – « je vais à la campagne » –, Voltaire répondit tout simplement à Piron : i !, c'est-à-dire « va ! »
Néanmoins, nous pouvons remarquer que l'impératif latin est constitué d'un « i » long. Existe-t-il une langue où pourrait être apportée une réponse satisfaisante formée d'une voyelle unique et brève ?

Dans le même genre, un écrivain avait envoyé à un autre écrivain une feuille sur laquelle était uniquement inscrit un point d'interrogation. Ce dernier lui répondit par une feuille blanche.

Caligula, DB, Henri Tournier, Jean Colinas, Jean Poulain et Michel Thébault.

Ces anecdotes font suite à celle que nous apprend Jean Colinas sur Napoléon Bonaparte : le coup d'état du 18 brumaire était initialement prévu pour le jour précédent, à savoir le 17 brumaire. Ceci est dû à une antique superstition fondée sur un jeu de mots romain qui rend le nombre XVII néfaste. C'est en effet une anagramme de VIXI : « j'ai vécu ». Bonaparte aurait même commenté sa décision en disant qu'« il n'y a que les sots pour défier l'inconnu ».

 

↑ Retour au haut de cette page

Pages connexes

← Retour au menu précédent

 


Les traductions et discussions qui sont proposées dans les Jardins de Lucullus font l'objet d'un travail commun et de débats sur les forums Usenet ; les discussions originelles sont archivées sur Google Groups. Les pseudonymes ou noms réels cités sur cette page sont ceux de certains des participants, que je remercie ici pour leur perpétuelle sympathie qui confère sans cesse aux forums une atmosphère chaleureuse.