Vie d'Euclide

Voici quelques éléments de la vie de cet illustre mathématicien grec.
 

Plus vieux qu'Archimède et Ératosthène de Cyrène de quelques dizaines d'années, Euclide est l'un des mathématiciens les plus célèbres de l'Antiquité. Présumé né à Athènes vers 330 avant notre ère, il enseigna à Alexandrie en Égypte, sous le roi Ptolémée Ier. Il travailla au Musée, centre intellectuel de cette ville.
Nous ne savons presque rien de l'homme. Une anecdote raconte que, à l'un de ses élèves débutants qui lui demandait ce qu'il allait gagner à apprendre la matière ardue qu'est la mathématique, il donna une pièce de monnaie, étant donné que ce disciple voulait tirer un profit immédiat de ce qu'il apprenait.
En outre, d'aucuns estiment qu'à l'instar de Pythagore, Euclide est le titre collectif d'une École mathématique qu'il aurait animée.

Portrait d'Euclide Portrait d'Euclide

Nous ignorons énormément de faits relatifs à la vie d'Euclide, si bien que pendant de nombreux siècles, il fut confondu avec le philosophe homonyme Euclide de Mégare, à qui Platon prête la parole au début du Théétète.
Selon Proclus, qui se fonde sur les dires d'Archimède, Euclide enseignait à Alexandrie, sous le règne de Ptolémée Ier, c'est-à-dire entre 323 et 285 avant notre ère.
En fait, Appollonios de Perga est le premier mathématicien qui parle nommément d'Euclide, dans la préface du premier livre de ses Coniques, au début du second siècle avant notre ère. De plus, Pappus le nomme très souvent et cite ses Éléments à maintes reprises.
Dans les Phénomènes, Euclide donne une définition technique du terme « horizon », qu'Archimède utilise fréquemment dans l'Arénaire, sans en donner la définition, ce qui indiquerait l'antériorité d'Euclide sur le savant de Syracuse.

Portrait d'Euclide

Nous pourrions néanmoins concevoir un mathématicien Euclide, entouré de disciples organisés en ateliers sous sa direction et continuant, peut-être encore après sa mort, à produire des ouvrages signés de son nom, à l'instar de Pythagore.
En effet, la lecture des Éléments prouve que cette œuvre s'apparente davantage à une collecte d'écrits épars, anciens et nouveaux, étant donné le style différent en son sein.

 

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