De natura deorum – Liber III (XXXI à LX)

Document PDF à télécharger Ugo Bratelli, participant actif aux forums de langues anciennes, est l'auteur de la traduction du troisième livre du De natura deorum, traduction française qui est d'ailleurs la première depuis plus d'un demi-siècle !
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Pars XXXI

[LXXVI] Sed urgetis identidem hominum esse istam culpam, non deorum. Ut si medicus grauitatem morbi, gubernator uim tempestatis accuset ; etsi hi quidem homunculi, sed tamen ridiculi : « Quis enim te adhibuisset », dixerit quispiam, « si ista non essent. » Contra deum licet disputare liberius : « In hominum uitiis ais esse culpam : eam dedisses hominibus rationem, quae uitia culpamque excluderet. » Ubi igitur locus fuit errori deorum ? Nam patrimonia spe bene tradendi relinquimus, qua possumus falli ; deus falli qui potuit ? An ut Sol, in currum quom Phaethontem filium sustulit, aut Neptunus, cum Theseus Hippolytum perdidit, cum ter optandi a Neptuno patre habuisset potestatem ?
[76] Et pourtant, vous vous obstinez à dire que la faute de tout ceci incombe aux hommes, non aux dieux, comme si le médecin accusait la gravité de la maladie, le pilote la violence de la tempête ; même s'ils ne sont que des humains, ils n'en sont pas moins ridicules : « Qui ferait appel à vous », pourrait-on leur demander, « si ces dangers n'existaient pas ? » Mais contre un dieu, on peut discuter de façon plus franche : « Tu prétends que la faute réside dans les vices des hommes : tu aurais dû donner aux hommes une raison telle qu'elle eût exclu les vices et les fautes. » Alors, comment a-t-il pu se fourvoyer ? De fait, quand nous laissons en héritage nos biens, c'est avec l'espoir d'accomplir une bonne action ; et dans notre espérance nous pouvons être trompés ; mais dieu, comment a-t-il pu être trompé ? Peut-être comme le Soleil, quand il a fait monter son fils Phaéton sur son char, ou comme Neptune, quand Thésée provoqua la mort de son fils Hippolyte, pour avoir obtenu de son père Neptune le pouvoir de réaliser trois souhaits ?
[LXXVII] Poetarum ista sunt ; nos autem philosophi esse uolumus, rerum auctores, non fabularum. Atque hi tamen ipsi di poetici, si scissent perniciosa fore illa filiis, peccasse in beneficio putarentur. Et si uerum est, quod Aristo Chius dicere solebat, nocere audientibus philosophos is, qui bene dicta male interpretarentur – posse enim asotus ex Aristippi, acerbos e Zenonis schola exire – prorsus, si, qui audierunt, uitiosi essent discessuri, quod peruerse philosophorum disputationem interpretarentur, tacere praestaret philosophis quam is, qui se audissent, nocere.
[77] Ça, ce sont des inventions de poètes, or nous, nous nous voulons philosophes, qui traitent de faits réels, non de fables. Toutefois, ces mêmes dieux imaginés par les poètes, seraient taxés de coupable bienveillance s'ils avaient su qu'ils nuiraient à leurs enfants en leur accordant ces dons. Et si ce qu'Ariston de Chios avait coutume d'affirmer est vrai, que les philosophes nuisent à ceux de leurs élèves qui interprètent mal leurs paroles (de l'école d'Aristippe pourraient sortir des individus dissolus, de celle de Zénon des gens amers), il serait sûrement préférable que les philosophes se taisent plutôt que de nuire à leurs auditeurs, si leurs disciples doivent sortir de leurs écoles corrompus pour avoir mal compris leurs discours ;
[LXXVIII] Sic, si homines rationem bono consilio a dis immortalibus datam in fraudem malitiamque conuertunt, non dari illam quam dari humano generi melius fuit. Ut si medicus sciat eum aegrotum, qui iussus sit uinum sumere, meracius sumpturum statimque periturum, magna sit in culpa, sic uestra ista Prouidentia reprendenda, quae rationem dederit is, quos scierit ea peruerse et inprobe ussuros. Nisi forte dicitis eam nescisse. Utinam quidem ; sed non audebitis, non enim ignoro, quanti eius nomen putetis.
[78] de même, si les hommes changent en tromperie et méchanceté la raison que les dieux immortels leur ont donnée dans une bonne intention, il aurait mieux valu ne pas la donner au genre humain plutôt que de la lui donner. Si un médecin a prescrit à un malade de prendre du vin, tout en sachant que ce dernier le boira trop pur et en mourra immédiatement, il commet une faute grave ; de la même façon, votre Providence est à blâmer, elle qui a donné la raison à celui dont elle savait qu'il en ferait un usage malhonnête et erroné. À moins que vous n'admettiez qu'elle ne le savait pas. Ah ! à moins que... Mais vous n'en n'aurez pas le courage ; car je n'ignore pas en quelle haute estime vous la tenez.
 

Pars XXXII

[LXXIX] Sed hic quidem locus concludi iam potest. Nam si stultitia consensu omnium philosophorum maius est malum, quam si omnia mala et fortunae et corporis ex altera parte ponantur, sapientiam autem nemo adsequitur, in summis malis omnes sumus, quibus uos optume consultum a dis inmortalibus dicitis. Nam ut nihil interest, utrum nemo ualeat an nemo possit ualere, sic non intellego, quid intersit, utrum nemo sit sapiens an nemo esse possit. Ac nos quidem nimis multa de re apertissuma ; Telamo autem uno uersu totum locum conficit, cur di homines neglegant : « Nam si curent, bene bonis sit, male malis ; quod nunc abest. » Debebant illi quidem omnis bonos efficere, siquidem hominum generi consulebant ;
[79] Mais nous pouvons désormais en finir avec cette question. Si en effet, de l'avis unanime de tous les philosophes, la stupidité est un mal plus grave que tous les autres revers de la fortune et les affections réunis, et si personne n'atteint à la sagesse, nous qui, à vous entendre, bénéficions de la protection des dieux immortels, nous sommes immergés dans le plus profond désarroi. Comme il n'y a aucune différence entre le fait que personne n'est en bonne santé et que personne ne peut l'être, ainsi je ne comprends pas la différence qu'il y a entre le fait que personne n'est sage et le fait que personne ne peut l'être. Mais nous nous sommes étendus trop longtemps sur un sujet pleinement évident. Télamon, lui, en un seul vers, apporte, de manière à clore la discussion, la preuve que les dieux se désintéressent des hommes : « En effet, s'ils s'intéressaient à eux, les bons prospéreraient et les méchants courraient à leur perte ; on est loin d'un tel constat. » Si vraiment les dieux prenaient à cœur le genre humain, ils auraient dû créer les hommes tous bons ;
[LXXX] sin id minus, bonis quidem certe consulere debebant. Cur igitur duo Scipiones fortissimos et optimos uiros in Hispania Poenus oppressit, cur Maximus extulit filium consularem, cur Marcellum Annibal interemit, cur Paulum Cannae sustulerunt, cur Poenorum crudelitati Reguli corpus est praebitum, cur Africanum domestici parietes non texerunt ? Sed haec uetera et alia permulta ; propiora uideamus ! Cur auunculus meus uir innocentissumus idemque doctissumus P. Rutilius in exilio est, cur sodalis meus interfectus domi suae Drusus, cur temperantiae prudentiaeque specimen ante simulacrum Vestae pontifex maximus est Q. Scaeuola trucidatus, cur ante etiam tot ciuitatis principes a Cinna interempti, cur omnium perfidiosissimus C. Marius Q. Catulum praestantissuma dignitate uirum mori potuit iubere ?
[80] ou du moins veiller sur les gentils : pourquoi les Carthaginois défirent-ils en Espagne les deux Scipions, hommes excellents et illustres par leur courage ? Pourquoi Maximus enterra-t-il son fils consul ? Pourquoi Annibal tua-t-il Marcellus ? Pourquoi Cannes vit-elle la ruine de Paulus ? Pourquoi le corps de Régulus fut-il laissé à la merci de la cruauté des Carthaginois ? Pourquoi l'Africain ne fut-il pas protégé par les murs de sa maison ? Mais ces exemples et beaucoup d'autres sont anciens ; voyons-en de plus récents. Pourquoi mon oncle, Publius Rutilius, homme absolument intègre et aussi très cultivé, se trouve-t-il en exil ? Pourquoi mon ami Drusus a-t-il été tué chez lui ? Pourquoi Quintus Scévola, un grand pontife, modèle de tempérance et de sagesse, a-t-il été assassiné devant la statue de Vesta ? Pourquoi aussi auparavant tant d'éminents citoyens furent-ils tués sur l'ordre de Cinna ? Pourquoi Caius Marius, le plus perfide d'entre tous, a-t-il pu commanditer la mort de Quintus Catulus, homme d'un prestige extraordinaire ?
[LXXXI] Dies deficiat, si uelim enumerare, quibus bonis male euenerit, nec minus, si commemorem, quibus improbis optime. Cur enim Marius tam feliciter septimum consul domi suae senex est mortuus, cur omnium crudelissumus tam diu Cinna regnauit ?
[81] Une journée ne me suffirait pas si je voulais énumérer les bons qui ont été frappés par le malheur, citer les méchants qui ont eu de la chance. Pourquoi en effet Marius mourut-il ainsi dans le bonheur, chez lui, au cours de son septième consulat ? Pourquoi Cinna, le plus cruel de tous, demeura-t-il au pouvoir si longtemps ?
 

Pars XXXIII

« At dedit poenas. » Prohiberi melius fuit impedirique, ne tot summos uiros interficeret, quam ipsum aliquando poenas dare. Summo cruciatu supplicioque Q. Varius homo importunissumus periit ; si, quia Drusum ferro, Metellum ueneno sustulerat, illos conseruari melius fuit quam poenas sceleris Varium pendere. Duodequadraginta Dionysius tyrannus annos fuit opulentissumae et beatissumae ciuitatis ;
« Mais il en a payé le prix », me dira-t-on. Il aurait mieux valu leur défendre et les empêcher de tuer ainsi tant d'hommes illustres, plutôt que de leur infliger une punition tardive. Quintus Varius, homme très odieux, mourut parmi des tortures et des supplices terrifiants ; si cela arriva parce qu'il avait tué Drusus par le fer, Métellus par le poison, mieux aurait valu sauver la vie ces hommes, plutôt que de châtier Varius pour ses crimes. Denys fut le tyran d'une ville très riche et il prospéra trente ans durant ;
[LXXXII] quam multos ante hunc in ipso Graeciae flore Pisistratus. « At Phalaris, at Apollodorus poenas sustulit. » Multis quidem ante cruciatis et necatis. Et praedones multi saepe poenas dant, nec tamen possumus dicere non pluris captiuos acerbe quam praedones necatos. Anaxarchum Democriteum a Cyprio tyranno excarnificatum accepimus, Zenonem Eleatem in tormentis necatum ; quid dicam de Socrate, cuius morti inlacrimare soleo Platonem legens ? Videsne igitur deorum iudicio, si uident res humanas, discrimen esse sublatum ?
[82] et avant lui, pendant combien d'années Pisistrate régna-t-il dans la fleur de la Grèce ? « Mais Phalaris et Apollodore ont été punis. » Certes, mais après avoir torturé et tué beaucoups d'hommes. De nombreux brigands sont également souvent punis, mais on ne peut sûrement pas affirmer que leurs victimes sont moins nombreuses. Nous savons qu'Anaxarque, disciple de Démocrite, se fit torturer par le tyran de Chypre, que Zénon d'Élée fut tué parmi les supplices ; que dire de Socrate dont la mort me bouleverse chaque fois que je lis Platon ? Tu vois alors que si le dieux ont un regard sur les choses humaines, leur jugement n'en balaie pas moins toute distinction.
 

Pars XXXIV

[LXXXIII] Diogenes quidem Cynicus dicere solebat Harpalum, qui temporibus illis praedo felix habebatur, contra deos testimonium dicere, quod in illa fortuna tam diu uiueret. Dionysius, de quo ante dixi, cum fanum Proserpinae Locris expilauisset, nauigabat Syracusas ; isque cum secundissumo uento cursum teneret, ridens « Videtisne », inquit, « amici, quam bona a dis inmortalibus nauigatio sacrilegis detur ? » Atque homo acutus cum bene planeque percepisset, in eadem sententia perseuerabat. Qui quom ad Peloponnesum classem appulisset et in fanum uenisset Iouis Olympii, aureum ei detraxit amiculum grandi pondere, quo Iouem ornarat e manubus Carthaginiensium tyrannus Gelo, atque in eo etiam cauillatus est aestate graue esse aureum amiculum, hieme frigidum, eique laneum pallium iniecit, cum id esse ad omne anni tempus diceret. Idemque Aesculapi Epidauri barbam auream demi iussit ; neque enim conuenire barbatum esse filium, cum in omnibus fanis pater imberbis esset.
[83] Diogène le Cynique avait coutume de dire qu'Harpale, un pirate, qui vivait à cette époque-là, et qui passait pour avoir de la chance, portait témoignage contre les dieux parce qu'il vécut heureux très longtemps. Denys, que j'ai nommé il y a un instant, après avoir saccagé le temple de Proserpine à Locres, faisait voile vers Syracuse, et comme il naviguait poussé par un vent favorable, il déclara en riant : « Voyez, mes amis, quelle belle navigation les dieux immortels offrent aux sacrilèges ! » Et en homme avisé qu'il était, ayant parfaitement compris comment les choses allaient, il persévérait dans le même comportement. Il débarqua avec sa flotte dans le Péloponnèse, se rendit au temple de Jupiter Olympien et enleva à Jupiter son manteau d'or de grand poids, dont le tyran Gélon avait orné la statue, grâce au fruit de la vente du butin des Carthaginois ; et en cette occasion, il fit également de l'esprit, en disant que le manteau d'or était pesant en été et froid en hiver ; il recouvrit la statue d'un manteau de laine, en déclarant qu'il était adapté à toutes les saisons. De plus, il fit enlever la barbe d'or d'Esculape à Épidaure, avec ces mots : qu'il ne convenait pas au fils de porter la barbe alors que dans tous les temples son père en était dépourvu.
[LXXXIV] Iam mensas argenteas de omnibus delubris iussit auferri, in quibus, quod more ueteris Graeciae inscriptum esset « bonorum deorum », uti se eorum bonitate uelle dicebat. Idem Victoriolas aureas et pateras coronasque, quae simulacrorum porrectis manibus sustinebantur, sine dubitatione tollebat eaque se accipere, non auferre dicebat ; esse enim stultitiam, a quibus bona precaremur, ab is porrigentibus et dantibus nolle sumere. Eundemque ferunt haec, quae dixi, sublata de fanis in forum protulisse et per praeconem uendidisse exactaque pecunia edixisse, ut, quod quisque a sacris haberet, id ante diem certam in suum quicque fanum referret : ita ad impietatem in deos in homines adiunxit iniuriam. Hunc igitur nec Olympius Iuppiter fulmine percussit nec Aesculapius misero diuturnoque morbo tabescentem interemit, atque in suo lectulo mortuus tyranni dis non inuitis in rogum inlatus est eamque potestatem, quam ipse per scelus erat nanctus, quasi iustam et legitimam hereditatis loco filio tradidit.
[84] Puis il fit enlever de tous les temples les tables d'argent sur lesquelles, suivant un usage de l'antique Grèce, il était inscrit : « dieux bons », en déclarant qu'il voulait profiter de leur bonté. Ensuite il fit emporter sans hésitation les petites Victoires d'or, les coupes et les couronnes que les mains tendues des statues supportaient ; il ne les volait pas, déclarait-il, mais les acceptait, parce que c'est de la folie de prier les dieux pour obtenir des faveurs, et quand ils nous les tendent et nous les offrent, de refuser de les prendre. On dit ensuite qu'il transporta dans le forum tous ces objets ravis aux temples, et qu'il les fit mettre aux enchères, et, après avoir ramassé l'argent, il ordonna que tout homme, en possession d'objets qui provenaient de lieux sacrés, devait les reporter dans leur sanctuaire et ce, avant une date déterminée : ainsi, à l'impiété à l'égard des dieux, Denys ajouta l'injustice à l'égard des hommes. Eh bien, il ne fut pas frappé par la foudre de Jupiter Olympien et Esculape ne le fit pas non plus mourir lentement d'une maladie longue et douloureuse ; il mourut dans son lit et son corps fut placé sur un bûcher, et ce pouvoir que lui-même avait acquis avec le crime, il le laissa en héritage, comme s'il était juste et légitime.
 

Pars XXXV

[LXXXV] Inuita in hoc loco uersatur oratio ; uidetur enim auctoritatem adferre peccandi ; recte uideretur, nisi et uirtutis et uitiorum sine ulla diuina ratione graue ipsius conscientiae pondus esset ; qua sublata iacent omnia. Ut enim nec domus nec res publica ratione quadam et disciplina dissignata uideatur, si in ea nec recte factis praemia extent ulla nec supplicia peccatis, sic mundi diuina in homines moderatio profecto nulla est, si in ea discrimen nullum est bonorum et malorum.
[85] C'est malgré moi que je tiens ce discours, car il semble une incitation à faire le mal ; et ce serait le cas, en effet, si en dehors de toute intervention divine, il n'y avait le poids de la connaissance des vices et des vertus, sans laquelle tout court à sa perte. Ni une famille ni un état, peut-on dire, ne sont régis suivant un ordre rationnel et une norme si les bonnes actions n'y reçoivent leur récompense, les crimes leur châtiment ; de la même façon, les dieux n'exercent aucun contrôle sur les hommes s'ils ne font aucune distinction entre les bons et les méchants.
[LXXXVI] « At enim minora di neglegunt neque agellos singulorum nec uiticulas persecuntur, nec, si uredo aut grando cuipiam nocuit, id Ioui animaduertendum fuit ; ne in regnis quidem reges omnia minima curant » : sic enim dicitis. Quasi ego paulo ante de fundo Formiano P. Rutili sim questus, non de amissa salute.
[86] « Mais, objectera-t-on, les dieux négligent les questions secondaires ; ni les petits champs ni les vignes des particuliers ne sont l'objet de leur sollicitude. Si le loup ou la grêle ont porté préjudice à quelqu'un, Jupiter ne peut en être tenu pour responsable ; pas même dans les royaumes, les roi ne s'occupent des affaires d'importance minine » : c'est ainsi que vous raisonnez. Comme si tout à l'heure, je m'étais lamenté de la perte des terrains de Publius Rutilius à Formies, et non de celle de sa sécurité personnelle !
 

Pars XXXVI

Atque hoc quidem omnes mortales sic habent, externas commoditates, uineta, segetes, oliueta, ubertatem frugum et fructuum, omnem denique commoditatem prosperitatemque uitae a dis se habere ; uirtutem autem nemo umquam acceptam deo rettulit.
En cela tous les mortels se ressemblent ; il croient que les biens extérieurs, les vignes, les moissons, les oliveraies, l'abondance des récoltes et des produits, en somme tous les avantages, toute la prospérité de leur vigne proviennent de leurs dieux ; mais aucun n'a jamais déclaré avoir reçu de dieu la vertu.
[LXXXVII] Nimirum recte ; propter uirtutem enim iure laudamur et in uirtute recte gloriamur ; quod non contingeret, si id donum a deo, non a nobis haberemus. At uero aut honoribus aucti aut re familiari, aut si aliud quippiam nacti sumus fortuiti boni aut depulimus mali, tum dis gratias agimus, tum nihil nostrae laudi adsumptum arbitramur. Num quis, quod bonus uir esset, gratias dis egit umquam ? At quod diues, quod honoratus, quod incolumis ; Iouemque Optimum et maximum ob eas res appellant, non quod nos iustos, temperantes, sapientes efficiat, sed quod saluos, incolumis, opulentos, copiosos ;
[87] Et cela est juste : nous sommes loués pour notre vertu et c'est pour nous, avec raison, un motif de fierté légitime ; il en irait autrement si, au lieu de venir de nous, ce don nous venait de dieu. Mais si nous avons reçu des honneurs, acquis des richesses, ou si nous avons obtenu quelque autre bien de la Fortune, ou si nous avons échappé à quelque malheur, alors nous remercions les dieux, sans nous en attribuer aucun mérite. Qui a jamais remercié les dieux de ce qu'il était un homme bon ? On les remercie plutôt parce qu'on est riche, honoré, sain et sauf, et, pour cette raison, Jupiter est appelé Très Bon Très Grand, pas parce qu'il nous rend justes, tempérants, sages, mais parce qu'il fait de nous des hommes sains, saufs, opulents, riches ;
[LXXXVIII] neque Herculi quisquam decumam uouit umquam, si sapiens factus esset – quamquam Pythagoras, cum in geometria quiddam noui inuenisset, Musis bouem inmolauisse dicitur ; sed id quidem non credo, quoniam ille ne Apollini quidem Delio hostiam inmolare uoluit, ne aram sanguine aspergeret. Ad rem autem ut redeam, iudicium hoc omnium mortalium est, fortunam a deo petendam, a se ipso sumendam esse sapientiam. Quamuis licet Menti delubra et Virtuti et Fidei et Spei consecremus, tamen haec in nobis ipsis sita uidemus ; salutis, opis, uictoriae facultas a dis expetenda est. Inproborum igitur prosperitates secundaeque res redarguunt, ut Diogenes dicebat, uim omnem deorum ac potestatem.
[88] et personne n'a jamais promis la dîme à Hercule en échange de recevoir la sagesse – même si l'on raconte que Pythagore immola un bœuf aux Muses quand il fit une découverte en géométrie. Mais je ne le crois pas : il suffit de se rappeler qu'il s'est refusé à sacrifier une victime à Apollon Délien lui-même, pour ne pas souiller de sang son autel. Mais pour en revenir à mon discours, les mortels émettent unanimement ce jugement : la fortune doit être demandée à dieu, la sagesse doit être trouvée en soi-même. Cependant, nous consacrons des temples à l'Intelligence, à la Vertu, à la Bonne Foi, ce qui ne nous empêche pas de constater que ces dons résident en nous-mêmes ; le don de l'espoir, du salut, de la richesse, de la victoire doit être demandé aux dieux. Donc, comme disait Diogène, que les méchants acquièrent prospérité et fortune, contredit, sans conteste, qu'il y ait une force et un pouvoir divins.
 

Pars XXXVII

[LXXXIX] « At nonnumquam bonos exitus habent boni. » Eos quidem arripimus adtribuimusque sine ulla ratione dis inmortalibus. At Diagoras cum Samothracam uenisset, Atheus ille qui dicitur, atque ei quidam amicus : « Tu, qui deos putas humana neglegere, nonne animaduertis ex tot tabulis pictis, quam multi uotis uim tempestatis effugerint in portumque salui peruenerint ? », « Ita fit », inquit, « illi enim nusquam picti sunt, qui naufragia fecerunt in marique perierunt. » Idemque, cum ei nauiganti uectores aduersa tempestate timidi et perterriti dicerent non iniuria sibi illud accidere, qui illum in eandem nauem recepissent, ostendit eis in eodem cursu multas alias laborantis quaesiuitque, num etiam in is nauibus Diagoram uehi crederent. Sic enim res se habet, ut ad prosperam aduersamue fortunam, qualis sis aut quemadmodum uixeris, nihil intersit.
[89] « Mais, dira-t-on, souvent les gentils réussissent » ; certes, nous sautons sur l'occasion pour, sans raison, attribuer ces succès à l'œuvre des dieux immortels. Diagoras, dit l'athée, arriva un jour à Samothrace et fut interpellé par un ami : « Toi qui penses que les dieux se désintéressent des choses humaines, ne vois-tu pas toutes ces tablettes votives qui témoignent du nombre de ceux qui ont échappé à la violence de la tempête, et qui, grâce à leurs prières, sont arrivés au port sains et saufs ? », « Certes », répondit-il, « parce qu'il n'y a aucun ex voto de ceux qui firent naufrage et périrent en mer. » Durant un voyage en mer, ce même Diagoras, face à l'accablement des marins qui, terrorisés par la tempête, attribuaient leur infortune, au fait qu'ils l'avaient accueilli sur leur navire, leur montra beaucoup d'autres bateaux qui empruntaient la même route, en difficulté comme le leur, et il leur demanda s'ils pensaient que Diagoras voyageait également sur ces navires. Ainsi en effet vont les choses : pour ce qui concerne la bonne ou la mauvaise fortune, ce que tu es, comment tu as vécu, cela n'a aucune importance.
[XC] « Non animaduertunt », inquit, « omnia di, ne reges quidem. » Quid est simile ? Reges enim, si scientes praetermittunt, magna culpa est ;
[90] « Les dieux ne prêtent pas attention à tout », objecte-t-on, « les rois non plus. » Où est la ressemblance ? Les rois, s'ils passent sciemment sous silence un crime, commettent une faute grave ;
 

Pars XXXVIII

at deo ne excusatio quidem est inscientiae. Quem uos praeclare defenditis, cum dicitis eam uim deorum esse, ut, etiamsi quis morte poenas sceleris effugerit, expetantur eae poenae a liberis, a nepotibus, a posteris. O miram aequitatem deorum ! Ferretne ciuitas ulla latorem istius modi legis, ut condemnaretur filius aut nepos, si pater aut auus deliquisset ? « Quinam Tantalidarum internecioni modus paretur aut quaenam umquam ob mortem Myrtili poenis luendis dabitur satias supplici ? »
mais un dieu ne peut même pas avoir l'excuse de l'ignorance. Et vous le défendez magistralement en affirmant que la puissance divine est telle que, même si quelqu'un, par sa propre mort, s'est soustrait au châtiment, la punition est infligée à ses enfants, à ses neveux, à ses descendants. Remarquable équité des dieux ! Un état admettrait-il un législateur qui déciderait de condamner le fils ou le neveu pour un crime commis par son père ou son oncle ? « Les descendants de Tantale continueront-ils à s'entre-tuer ? Comment assouvir le désir de venger la mort de Myrtilos ? »
[XCI] Utrum poetae Stoicos deprauarint an Stoici poetis dederint auctoritatem, non facile dixerim ; portenta enim ab utrisque et flagitia dicuntur. Neque enim, quem Hipponactis iambus laeserat aut qui erat Archilochi uersu uolneratus, a deo inmissum dolorem, non conceptum a se ipso continebat, nec cum Aegisthi libidinem aut cum Paridis uidemus, a deo causam requirimus, cum culpae paene uocem audiamus, nec ego multorum aegrorum salutem non ab Hippocrate potius quam ab Aesculapio datam iudico, nec Lacedaemoniorum disciplinam dicam umquam ab Apolline potius Spartae quam a Lycurgo datam. Critolaus, inquam, euertit Corinthum, Carthaginem Asdrubal ; hi duo illos oculos orae maritumae effoderunt, non iratus aliqui, quem omnino irasci posse negatis, deus.
[91] Il ne m'est pas aisé de trancher : sont-ce les poètes qui ont perverti les Stoïciens, ou les Stoïciens ont-ils accordé tout crédit aux poètes, car les uns et les autres racontent des monstruosités et des horreurs. Une victime des ïambes d'Hipponax ou des vers d'Archiloque, ne devait sûrement pas ses malheurs aux dieux, mais à lui-même, et quand nous voyons représentée la passion d'Égisthe ou de Pâris, nous n'en considérons certes pas les dieux responsables, car c'est quasiment la voix même de la faute que nous entendons ; et que nombre de malades aient recouvré la santé, j'attribue ce fait à Hippocrate plutôt qu'à Esculape, de même je pense que la constitution de Sparte a été l'œuvre de Lycurgue et non d'Apollon. Critolaos, dit-on, a provoqué la ruine de Corinthe, Hasdrubal celle de Carthage. Ces deux joyaux de la côte furent détruits par ces hommes, on par quelque dieu irrité, vu que, comme vous l'affirmez, un dieu ne peut absolument pas se mettre en colère.
 

Pars XXXIX

[XCII] At subuenire certe potuit et conseruare urbis tantas atque talis ; uos enim ipsi dicere soletis nihil esse, quod deus efficere non possit, et quidem sine labore ullo ; ut enim hominum membra nulla contentione mente ipsa ac uoluntate moueantur, sic numine deorum omnia fingi, moueri mutarique posse. Neque id dicitis superstitiose atque aniliter, sed physica constantique ratione ; materiam enim rerum, ex qua et in qua omnia sint, totam esse flexibilem et commutabilem, ut nihil sit, quod non ex ea quamuis subito fingi conuertique possit, eius autem uniuersae fictricem et moderatricem diuinam esse prouidentiam ; hanc igitur, quocumque se moueat, efficere posse, quicquid uelit. Itaque aut nescit, quid possit, aut neglegit res humanas aut, quid sit optimum, non potest iudicare. « Non curat singulos homines. »
[92] Mais il aurait sûrement pu apporter son aide et sauver des villes si grandes et si belles ; n'avez-vous pas coutume d'affirmer qu'il n'est rien qu'un dieu ne puisse accomplir, et sans fatigue aucune ; comme les membres de l'homme se meuvent sans effort, seulement sous l'effet de la pensée et de la volonté, ainsi tout se fait, tout se meut, et se modifie par la volonté des dieux. Et cette affirmation, vous l'avancez, non comme une superstition de bonne femme, mais en vous fondant sur une doctrine scientifique et cohérente, parce que vous soutenez que la matière première dont toutes les choses sont formées et qui les contient toutes, est en soi-même susceptible de se plier et de se transformer, si bien qu'il n'est rien qu'elle ne puisse créer et transformer, même en un temps record, mais que le principe qui contrôle et qui modèle toute cette matière est la puissance divine : quelle que soit sa direction, elle est en mesure de faire tout ce qu'elle veut. C'est pourquoi, ou bien elle ne connaît pas son pouvoir ou bien elle se moque des choses humaines ou bien elle n'est pas capable de juger ce qui est le meilleur. « Elle ne se préoccupe pas de chacun des individus. »
[XCIII] Non mirum : ne ciuitates quidem ; non eas : ne nationes quidem et gentis. Quod si has etiam contemnet, quid mirum est omne ab ea genus humanum esse contemptum ? Sed quomodo idem dicitis non omnia deos persequi, idem uoltis a dis inmortalibus hominibus dispertiri ac diuidi somnia – idcirco haec tecum, quia uestra est de somniorum ueritate sententia –, atque idem etiam uota suscipi dicitis oportere ? Nempe singuli uouent, audit igitur mens diuina etiam de singulis ; uidetis ergo non esse eam tam occupatam, quam putabatis. Fac esse distentam, caelum uersantem, terram tuentem, maria moderantem : cur tam multos deos nihil agere et cessare patitur, cur non rebus humanis aliquos otiosos deos praeficit, qui a te, Balbe, innumerabiles explicati sunt ? Haec fere dicere habui de natura deorum, non ut eam tollerem, sed ut intellegeretis, quam esset obscura et quam difficiles explicatus haberet. »
[93] Quoi d'étonnant ? : elle se désintéresse même des villes, et pas seulement des villes, mais aussi des nations, des peuples. Mais elle les néglige aussi, quoi de surprenant qu'elle ait négligé le genre humain tout entier ? Mais comment pouvez-vous soutenir, dans le même temps, que les dieux ne s'occupent pas de ces détails et que les rêves sont distribués et dispensés aux hommes par les dieux immortels (que rêves sont dispensateurs de vérité, votre école l'affirme, c'est pourquoi je te soumets la question) et qu'il faut leur adresser des prières ? De toute évidence, la prière est un acte individuel, ce qui implique que l'intelligence divine accorde son attention au cas de chacun. Vous voyez donc qu'elle n'est pas si occupée que vous le pensiez. Imagine qu'elle soit occupée à faire tourner le ciel, à veiller sur la terre et à régler les mouvements de la mer : comment peut-elle supporter que tant de dieux restent parfaitement inactifs ? Pourquoi ne fait-elle pas diriger les affaires humaines par l'un de ces dieux qui ne font rien et que toi, Balbus, a énumérés en nombre infini ? Voilà ce que j'avais plus ou moins à dire sur la nature des dieux, non pour en nier l'existence, mais pour que vous compreniez combien elle est obscure et difficile à clarifier. »
 

Pars XL

[XCIV] Quae cum dixisset, Cotta finem. Lucilius autem « Vehementius », inquit, « Cotta tu quidem inuectus es in eam Stoicorum rationem, quae de prouidentia deorum ab illis sanctissume et prudentissume constituta est. Sed quoniam aduesperascit, dabis nobis diem aliquem, ut contra ista dicamus. Est enim mihi tecum pro aris et focis certamen et pro deorum templis atque delubris proque urbis muris, quos uos pontifices sanctos esse dicitis diligentiusque urbem religione quam ipsis moenibus cingitis ; quae deseri a me, dum quidem spirare potero, nefas iudico. »
[94] Avec ces paroles, Cotta mit fin à son discours. Alors Lucilius dit : « C'est avec beaucoup de véhémence que tu as attaqué la doctrine de la providence divine ; les Stoïciens l'ont élaborée avec une grande piété et une grande sagesse. Mais comme il se fait tard, tu nous accorderas quelque jour pour nous opposer à tes objections. Ma discussion contre toi touche la défense des valeurs les plus profondes de la religion et de la famille, des temples et des autels des dieux, des murs de la Cité que vous autres, Pontifes, vous considérez comme sacrés, et vous mettez un plus grand soin à défendre la cité avec le sentiment religieux qu'en édifiant des fortifications. Tant que je vivrai, je considérerai comme un sacrilège de renoncer à ces valeurs ».
[XCV] Tum Cotta : « Ego uero et opto redargui me, Balbe, et ea, quae disputaui, disserere malui quam iudicare, et facile me a te uinci posse certo scio ». « Quippe », inquit Velleius, « qui etiam somnia putet ad nos mitti ab Ioue, quae ipsa tamen tam leuia non sunt, quam est Stoicorum de natura deorum oratio. » Haec cum essent dicta, ita discessimus, ut Velleio Cottae disputatio uerior, mihi Balbi ad ueritatis similitudinem uideretur esse propensior.
[95] Alors, Cotta : « Pour ce qui me concerne, Balbus, je désire être réfuté et j'ai préféré discuter l'argument en question sans, au final, porter un jugement personnel, et j'ai déjà la certitude que tu me battras facilement. « Sûrement », dit Velléius, du moment qu'il pense que mêmes les rêves nous viennent de Jupiter, ces rêves qui, toutefois, ne sont pas eux-mêmes aussi vains que les discours des Stoïciens sur la nature des dieux. » Nous nous en allâmes sur ces paroles. À Velléius, le discours de Cotta paraissait contenir plus de vérité ; pour ma part, il me semblait que celui de Balbus avait plus de vraisemblance.
 

Commentaires d'Ugo Bratelli

Paragraphe 76

Phaéton obtint de son père de pouvoir conduire son char. Inexpérimenté, Phaéton ne sut diriger les chevaux ; il provoqua de tels dégâts sur la terre que Zeus jugea plus prudent de le foudroyer.

Repoussée par Hippolyte, Phèdre le calomnia auprès de son père. Thésée demanda alors à Poséidon de faire mourir son fils.

Paragraphe 77

Ariston de Chios est un stoïcien, disciple de Zénon.

Aristippe est le fondateur de l'École des Cyniques. Il vécut entre 435 et 355 av. J.-C.

Paragraphe 80

Les Carthaginois défirent les deux Scipions en Espagne en 212 av. J.-C.

Durant la première guerre punique (vers 249 av. J.-C.), l'armée romaine est battue sur le sol africain par les Carthaginois et Atilius Régulus fait prisonnier. Souhaitant une paix rapide, les Carthaginois demandent au consul de se rendre à Rome et de négocier la paix, mais de donner sa parole d'honneur qu'il reviendra se (re)constituer prisonnier en cas d'échec. À Rome, Atilius Régulus exhorte les Romains à poursuivre la guerre. Il retourne auprès des Carthaginois, qui le torturent.

Cornélius Scipion, dit l'Africain, se distingua lors de la troisième guerre punique. Sa mort reste obscure : soit il mourut de mort naturelle, soit il se suicida, soit encore, et c'est l'hypothèse suivie par Cicéron, il mourut assassiné en 129 av. J.-C.

Publius Rutilius, consul en 105, fut accusé de concussion et condamné à payer une amende, trop élevée pour lui. Il s'exila à Mitylène, puis à Smyrne où Cicéron le rencontra en 78.

Drusus, tribun de la plèbe et ami de Cotta, fut retrouvé assassiné dans sa maison du Palatin.

Quintus Scévola, grand pontife, fut assassiné sur l'ordre de Marius, en 82.

Cinna, consul en 78, fut ensuite chassé de Rome et contraint de céder sa place à Octavius. Avec l'aide de Marius, il revint à Rome et se vengea de ses ennemis.

Caius Marius fut élu consul à sept reprises.

Paragraphe 81

Cinna fut consul de 87 à 84. Le prix payé fut que ses soldats le tuèrent à Brindisi.

Denys fut le tyran de Sicile de 405 à 367.

Paragraphe 82

Phalaris fut le tyran d'Agrigente de 565 à 549.

Zénon d'Élée, qui vécut dans la moitié du Ve siècle av. J.-C., fut un disciple de Parménide.

Paragraphe 88

Hercule avait un culte à l'Ara Maxima.

Paragraphe 89

Samothrace est le lieu de culte principal des Cabires.

Paragraphe 90

Œnomaos, roi de Pise, promit sa fille Hippodamie à qui le battrait dans une course de char. Pélops corrompit l'aurige Myrtilos en lui promettant monts et merveilles, pour qu'il sabotât le char royal. Œnomaos mourut. Pélops assassina ensuite Myrtilos.

Paragraphe 91

Critolaos fut le général de la ligue Achéenne en 147/146 responsable, selon Cicéron, de la destruction de Corinthe.

Hasdrubal fut un général carthaginois pendant la troisième guerre punique.

 

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